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Suzy BARTOLINI naît à Paris en 1930

C’est l’aînée d’une famille de trois sœurs (les sœurs Lachez).
Son père, blessé pendant la guerre de 14,
disparait quand elle a une dizaine d’années.

Coursegoules

Elle passe une partie de son enfance à Coursegoules, dans l’arrière-pays niçois, au-dessus de Vence.
Elle restera très attachée tout au long de sa vie à cette région du sud et à l’univers un peu rugueux de la montagne des Alpes-Maritimes.

Les années de formation

C’est à Nice et à Grasse qu’elle commence des études d’art.
1947-1950 (Arts Décoratifs de Nice)

La famille déménage ensuite à Paris où sa mère reprend un atelier d’estampés familial dans le Marais.

1950-1954 Etudes à l’école des Arts Appliqués de Paris (Duperré)

1954-1957 Études à l’école Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris (l’atelier de sculpture d’Hubert Yencesse)

Rencontre avec Cyrille Bartolini

Les années italiennes

1957-1961 Séjour à la Villa Médicis avec Cyrille Bartolini (Premier Grand Prix de Rome).

La richesse de l’art populaire dans l’Italie des années 50 sera pour Suzy une source d’inspiration inépuisable.
C’est à cette époque que Suzy comme à s’intéresser à la peinture sous verre.

Elle commence à explorer cette technique en s’inspirant d’anciens sujets religieux. Petit à petit, elle met au point ses liants et sa technique. Au fil des années, elle développe un style et des sujets qui lui sont propres, et s’éloignent de l’art populaire pour devenir de la peinture à part entière.

Angoulême

Au retour en France, les Bartolini s’installent rapidement en Charente où ils vivront d’abord dans la campagne angoumoisine, puis à partir des années 80, dans la vieille ville.

C’est finalement en Charente que Suzy vivra le plus longtemps : la famille s’y installe en 1963, lorsque Cyrille Bartolini vient y enseigner à l’école des Beaux Arts. Trois maisons : Argence, Lugérat à Montignac et la rue de Beaulieu à Angoulême sont les lieux qu’elle habite et dans lesquels elle implante ses jardins. Nombreux sont ceux qui se souviennent des moments passés dans ces maisons dont Suzy est l’âme discrète et active.

Pour Suzy, vie domestique et travail sont intimement liés.
Ces années 80 représentent un tournant dans son travail, alors qu’elle peut se consacrer plus exclusivement à sa peinture qui trouvera ainsi son plein épanouissement.

Expositions

De 1961 à 2011, Suzy Bartolini expose dans de nombreuses galeries à Paris, Londres, Bruxelles, en Allemagne, aux États-Unis. En marge de son travail de fixés, elle réalise et expose dans les années 80 une série de poupées de cire.

En 1979 Suzy entre à la galerie Benezit, rue de Seine, où ses fixés seront présentés en permanence dans des expositions personnelles et collectives jusqu’à sa mort en 2011.

À partir de 1990 et pendant 20 ans, Suzy expose à Londres, à New York et à Miami chez Stephany Hoppen, tout en gardant ses galeries habituelles, principalement à Paris, Béziers, Rennes et en Allemagne et Belgique. En 2011, le musée de Chartres présente ses peintures dans le cadre d’une grande exposition consacrée aux fixés sous-verre. Un catalogue est édité.

Transmission

A partir des années 80, elle initie sa fille, Marie Amalia, à sa technique. Pendant une vingtaine d’années, elles exposent fréquemment ensemble. Marie Amalia poursuit aujourd’hui son travail selon la même technique, en explorant son univers et ses propres sources d’inspiration.

Suzy n’exerçait pas un métier

Elle vivait tous les moments de sa vie en artiste, sans souci de construire une œuvre ou de s’inscrire dans un mouvement. Elle était entrée dans sa vie créative comme on entre en religion, sans vanité, avec une impérieuse nécessité et une exigence sans concession ; sa créativité était une évidence, comme il est évident qu’il faut respirer. Mais cette évidence s’assortissait d’un travail incessant, d’un exercice permanent. Elle était à sa table de travail du matin au soir quand elle peignait, profitant au maximum de l’amplitude des jours ; parfois, on la trouvait dans la pénombre qui l’avait surprise : la nuit était déjà là et son œil s’était accommodé.

Quand elle ne peignait pas, elle avait toujours quelque « bricolage » en cours (après le verre, le carton était son matériau de prédilection), des ouvrages de couture, de la cuisine et surtout du jardinage. Le jardin : une passion.